Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/95

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c’est la répartition du bien. S’il y a des pauvres, c’est toujours parce que, avec le mode de répartition existant, les uns deviennent facilement riches, tandis que les autres deviennent aussi facilement pauvres. Telles sont les lois sur la propriété, le travail et les rapports des classes ; et, pour qu’il n’y ait plus de pauvres, il faut changer la répartition qui existe et en établir une autre. Mais prendre aux riches et donner aux pauvres ne signifie pas du tout établir une nouvelle répartition, mais seulement engendrer une confusion des rapports sociaux bien plus grande encore que celle qui existe aujourd’hui.

Comme elles seraient simples et faciles à résoudre, ces questions de misère et de luxe qui troublent déjà même les