Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/112

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coup sûr, ne ressemble pas à la chair ; c’est toute autre chose. Qu’est-ce donc ? C’est quelque chose qui a une autre source. C’est pourquoi, tout en reconnaissant le bien fondé du premier raisonnement relatif à la chair et à ses besoins, il se dit qu’il éprouve ceci parce qu’il vit, mais il ne vit pas parce qu’il éprouve ces besoins ; donc sa vie a une autre source, et cette source il l’appelle Dieu.

Quant au deuxième raisonnement sur l’impossibilité de négliger les besoins de la chair, Jésus, se plaçant à son point de vue, fait observer qu’il veille à sa vie, non pour préserver sa chair, mais parce qu’elle est d’essence divine, qu’elle est une manifestation de Dieu. C’est pourquoi, dans cette déduction finale sur l’obligation de travailler au profit de la chair, il est déjà en complet désaccord avec le tentateur, et il dit : c’est pourquoi il faut servir cet unique principe spirituel de la vie — Dieu.

Certes, ajoute-t-il, je resterai toujours sous la puissance de la chair, elle me rappellera toujours ses besoins, mais en outre de sa voix, je connais encore la voix de