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Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/250

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extérieure, c’est vrai, mais quant à leurs principes fondamentaux, elles ne diffèrent point. Et ce sont ces principes, communs à toutes les religions, qui forment la vraie religion, la seule qui s’adresse à tous les hommes et dont l’acceptation peut affranchir l’humanité de tous ses maux.

Depuis que l’humanité existe et transmet ses acquisitions matérielles, de génération en génération, elle a élaboré des principes moraux qui constituent la base de son existence et les règles de sa conduite. Le fait que les aveugles ne les voient pas, ne prouve nullement leur inexistence. Il ne s’agit point là d’une certaine religion avec ses particularités et ses défauts, mais de celle qui renferme des règles obligatoires pour les neuf dixièmes de l’espèce humaine, une religion commune à tous les hommes de notre temps. Si les hommes ne sont pas encore devenus entièrement des bêtes fauves, c’est parce que les meilleurs parmi eux, parmi tous les peuples, suivent encore, bien qu’inconsciemment, cette religion, et seul le mensonge qui leur est imposé