Page:Tolstoï - La Sonate à Kreutzer trad Halpérine.djvu/112

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C’est l’exception, direz-vous ; non, c’est la règle. C’est plus ou moins accusé chez les unes et chez les autres, mais aucune n’a de vie propre indépendante de l’homme.

Quand l’homme leur fait défaut, toutes se valent et il ne peut en être autrement, car leur idéal est d’attirer le plus d’hommes possible. Tous leurs sentiments se concentrent en cette vanité, non de femme, mais de femelle qui cherche à attirer autour d’elle le plus grand nombre possible de mâles pour pouvoir mieux choisir ensuite. Il en est de même pour les jeunes filles et pour les femmes mariées. Chez les premières, c’est nécessaire pour pouvoir choisir, chez les secondes comme moyen de domination du mari.

Une seule chose vient interrompre cette façon de vivre, ce sont les enfants, à la condition que la femme soit bien portante et les