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Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/101

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vant la baba pour l’aider à se relever. Tu sais bien que je n’aime pas cela… Marie ton fils, j’en serai très content, si tu as une jeune fille en vue.

La vieille se leva et de sa manche essuya ses yeux secs. Davidka l’imita en frottant ses paupières de son poing enflé. Il reprit son attitude patiente et soumise pour écouter ce qu’allait dire sa mère.

— Des jeunes filles ! Comment donc ! Oui, il y en a… Ainsi, Vassioutka, de Mikhey, est une jeune fille qui nous conviendrait, mais elle ne se décidera pas sans ta volonté.

— Elle ne consent pas ?

— Non, mon nourricier.

— Qu’y faire, alors ! Je ne puis pas la contraindre. Cherchez-en une autre, sinon ici, dans un autre village. Je l’achèterai si elle consent à épouser ton fils. Mais la contraindre, cela ne se peut pas. Il n’existe pas