Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/132

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— Certainement, Votre Excellence, dit Ilia. On n’a pas de quoi donner à manger aux chevaux à la maison.

— Bien… Que peux-tu gagner pendant un été ?

— Depuis le printemps, bien que le fourrage soit cher, nous sommes allés avec des marchandises à Kiev, à Koursk, puis à Moscou. Eh bien, sans compter ce que nous avons mangé, nous et nos chevaux, nous avons pu rapporter quinze roubles à la maison.

— Eh bien, Votre Excellence, fit le vieillard, — faites-nous donc l’honneur d’entrer dans notre izba. Vous n’y êtes pas venu depuis que nous y avons fêté notre installation.

Et il fit un signe à son fils.

Iliouchka courut à l’izba. Son père et Nekhlioudov l’y suivirent.