ceau de pain et l’apporta sur une assiette au barine. Tous se taisaient ; le vieillard avait toujours son sourire bénin sur les lèvres.
« Pourquoi donc ai-je honte comme si je me sentais des torts envers eux ? » se demandait Nekhlioudov. « Pourquoi ne parlerais-je pas de mon projet de ferme ?… Quelle sottise ! »
Cependant, il se taisait.
— Eh bien, mon petit père Mitri Mikholaïevitch, fit tout à coup le vieux Doutlov, que décidez-vous au sujet de mes enfants ?
— Je te conseille de ne point les laisser voyager et de leur trouver de l’occupation ici… Sais-tu ce que je vais te proposer ? fit brusquement Nekhlioudov. Achète, de moitié avec moi, une partie des bois dans la forêt de l’État, puis de la terre…
— Comment cela, Votre Excellence ? Où prendrons-nous l’argent ?