Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/138

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XVII


« Mon Dieu ! mon Dieu ! se disait Nekhlioudov en regagnant à grands pas la demeure seigneuriale, et en dépouillant d’une main distraite les arbustes qui étendaient leurs branches en travers des allées ombreuses de son jardin. Alors, tous mes rêves sur le but de ma vie étaient vains ! Pourquoi donc suis-je triste comme si j’étais mécontent de moi ? Je m’imaginais, au contraire, qu’une fois engagé dans la voie choisie par moi, j’éprouverais sans cesse la complète satisfaction morale que je ressentais le jour où ces idées se présentèrent pour la première fois à mon esprit. »

Et avec une promptitude et une lucidité