Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/16

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piètre état. La charpente de bois, à demi-pourrie, était toute penchée d’un côté et s’enfonçait dans la terre, à tel point qu’une petite fenêtre à coulisse, toute brisée, se trouvait au niveau du fumier. L’autre fenêtre était bouchée avec des chiffons de coton. On y pénétrait dans la pièce d’entrée par une porte basse dont le seuil de bois était totalement pourri. La porte charretière, en forme de cage tressée, était accotée au mur du principal bâtiment de l’izba. Le tout était recouvert d’un seul toit inégal et défoncé. Seuls, les auvents restaient garnis d’une paille noire en pleine putréfaction. Partout ailleurs, la charpente était à découvert. Au milieu de la cour était le puits, les poutres et la roue brisées. À côté, dans une flaque d’eau creusée par le piétinement du bétail, des canards barbotaient.

Deux vieux cytises, fendus et desséchés,