Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/237

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— Bon ! Combien me donnez-vous d’avance ?

— Mais, tu joues donc moins bien que moi ?

— Certainement ! lui dis-je. — Il n’y a pas ici un joueur plus fort que vous.

On joua. Il se croit, en effet, maître en la chose. Il frappe à tout casser et le Pan, qui regarde, répète à chaque instant :

— Voilà une bille !.. Voilà un coup !…

À vrai dire, il fit un très beau coup, mais nullement calculé. On le comprend, je perdis la première partie. Je passai donc, non sans effort, sous le billard. Alors Olivert et Pan se lèvent de leur place et frappent le parquet avec les queues.

— Superbe ! font-ils. Encore ! encore !

Ils crient : encore ! Comme cela leur va, à Pan surtout, qui, pour cinquante kopeks, s’offrirait à passer non seulement sous le