Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/31

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y comprenant l’entrée et les dépendances. Je consentirais à te la vendre au prix coûtant, au moyen de payements espacés. Tu me rendras un jour l’argent, ajouta le barine, qui eut un sourire de contentement à la pensée qu’il accomplissait un acte de bienfaisance.

Il reprit :

— Tu abattras la vieille izba. Elle te servira pour construire un hangar. Nous transporterons ailleurs tous les autres bâtiments. Il y a là de l’eau excellente ; je te donnerai un morceau de terre pour le potager et pour le blé. Tu vivras très bien ainsi. Eh bien, cela te plaît-il ? demanda Nekhlioudov remarquant que, depuis qu’il avait parlé de déménagement, Tchouricenok ne se dandinait plus, ne souriait plus et tenait obstinément son regard fixé sur le sol.