Page:Tolstoï - Ma confession.djvu/41

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toute la Russie ; et puis nous enseignions plus longuement encore sans trouver le temps d’enseigner tout, et nous nous fâchions toujours de ce qu’on ne nous écoutait pas assez.

Ce n’est que maintenant que je comprends ce temps bien étrange.

Notre désir le plus vrai et le plus intime était de recevoir le plus d’argent et de louanges possible.

Pour atteindre ce but, nous ne pouvions rien qu’écrire des livres et des journaux.

C’est ce que nous faisions.

Mais pour accomplir un travail aussi inutile, il nous fallait avoir la conviction que nous étions des hommes très importants ; nous avions encore besoin