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Page:Tolstoï - Ma confession.djvu/73

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ment, prêt à me déchirer, et je ne puis comprendre pourquoi je suis martyrisé de la sorte. J’essaye de sucer ce miel qui me consolait autrefois ; mais ce miel ne me réjouit plus et la souris blanche ainsi que la souris noire rongent jour et nuit la branche à laquelle je me tiens. Je ne vois qu’une seule chose : l’inévitable dragon et les souris — et je ne puis détourner d’eux mon regard.

Ceci ce n’est pas une fable, mais c’est la pure, l’incontestable vérité, compréhensible pour tous.

La supercherie des jouissances de la vie passée, qui étouffaient l’horreur du dragon, ne m’abuse plus.

On a beau me dire :