Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/22

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le payent, les uns et les autres, par une somme d’argent qui en représente l’équivalent. C’est un procédé d’échange qui est plus commode et plus maniable que tout autre.

Mais, dit Tolstoï, pourquoi le coiffeur ? pourquoi le blanchisseur ? Pourquoi ce luxe, qui est certainement inutile ?

Eh bien, il me semble que c’est là le nœud de la question. Il s’agit, en effet, de savoir si ces douceurs de la vie sont un bien ou un mal.

Les progrès de la civilisation ont crée des besoins nouveaus, qui engendrent des industries nouvelles ; mais ces besoins nouveaus, au lieu d’être blamables, me paraissent salutaires. (Laissons de côté, bien entendu, le luxe désordonné qu’on peut appeler du gâchage.) Je ne voudrais pas voir diminuer le luxe modéré de tant de braves gens. C’est une chose bien agréable que d’avoir du pain frais, le matin, et une chemise propre à mettre.