Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sites, sans travailler, profitent de toutes les jouissances du luxe. C’est une anomalie ; c’est même, si l’on veut, une monstruosité, contre laquelle, non sans raison, les socialistes se sont toujours élevés. Mais il est clair que bientôt — par quelles voies, nous ne le savons guère — ce mal sera diminué. Il arrivera sans doute un moment où, par la restriction croissante du revenu, comme aussi par l’établissement, devenu nécessaire, d’un impôt progressif sur l’héritage, ces parasites ne pourront plus exister, si bien que forcément il n’y aura plus de parasites ni d’oisifs.

Mais la suppression des parasites ne sera pas, fort heureusement, la suppression du luxe.

Si l’on cherche à pénétrer le sens vrai de ce mot complexe qu’on répète si souvent sans le comprendre, c’est-à-dire du mot civilisation, on voit qu’elle consiste à accroître