Aller au contenu

Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

brables que le sportsman se croit forcé d’emporter avec lui, sous peine de mourir de faim.

Cet excès d’alimentation est absurde, et, au point de vue de la santé et de la vigueur physique, nous devons tous, les uns et les autres, réformer courageusement nos mœurs. Après un repas trop copieus, tout travail devient impossible. La dilatation de l’estomac, les maladies du foie, la goutte, le diabète, l’obésité, et quantité d’autre maladies, sont la conséquence immédiate de l’abus de nourriture.

Les physiologistes ont mesuré exactement la quantité d’aliments nécessaire et suffisante à l’homme ; et ils ont trouvé que, pour une journée de vingt-quatre heures, 125 grammes de viande suffisent à un adulte, avec 500 grammes de pain, 300 grammes de pommes de terre et 50 grammes de beurre et de fromage. Voilà évidemment une alimentation très substantielle et qui pourrait suffire à