Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

peut dire de celui qui les possède : « C’est un homme d’une vie morale irréprochable. » Il faudra en outre que dans l’acquisition de ces qualités, il suive une marche logique, ordonnée ; qu’il commence par les vertus fondamentales et qu’il gravisse petit à petit, les échelons qui le mèneront au but qu’il poursuit.

Dans toutes les doctrines morales, il existe une échelle, laquelle, comme dit la sagesse chinoise, va de la terre au ciel et dont l’ascension ne peut s’accomplir autrement qu’en commençant par l’échelon le plus bas. Cette règle est prescrite aussi bien par les bramines et les bouddhistes que par les partisans de Confucius, on la retrouve également dans les doctrines des sages de la Grèce.

Tous les moralistes, aussi bien déistes que matérialistes, reconnaissent la nécessité d’une succession définie et méthodique dans l’assimilation des vertus sans lesquelles il n’y