Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/65

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ment aux convenances. » (Cela est emprunté à saint Thomas : Nullus enim inconvenienter debet vivere.) « Mais, après avoir satisfait aux besoins et aux convenances extérieures, dit plus loin l’encyclique, le devoir de chacun est de donner le superflu aux pauvres. »

Ainsi prêche le chef de l’Église la plus répandue aujourd’hui ; ainsi prêchaient tous les Pères de l’Église qui reconnaissaient le salut par l’action insuffisant.

Et à côté de la prédication de cette doctrine égoïste, qui prescrit de donner au prochain ce dont on n’a pas besoin, on prêche l’amour dudit prochain et c’est toujours avec emphase qu’on cite les célèbres paroles prononcées par saint Paul dans le XIIIe chapitre de sa première épître aux Corinthiens.

Quoique la doctrine évangélique tout entière soit remplie d’appels à l’abnégation et enseigne que cette vertu est la première des conditions pour atteindre à la perfection