Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/69

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et n’attendent qu’une occasion favorable pour s’affranchir de cette nécessité.

Par conséquent, l’homme se trouve toujours exposé à rester avec des habitudes invétérées, qu’à un moment donné il peut ne plus être en mesure de satisfaire.

Au point de vue de la justice, c’est encore une mauvaise action, parce qu’il est mal de bénéficier, pour son agrément, du travail d’individus qui, par le fait même de leur condition, ne peuvent pas se donner la centième partie des jouissances qu’ils concourent à procurer à celui qui les emploie.

Au point de vue de l’amour chrétien, il semble superflu de démontrer que l’homme qui aime réellement son prochain, loin de se servir du travail d’autrui pour son plaisir, donnera plutôt sa part d’activité pour aider au bien-être des autres.

Ces exigences de l’intérêt, de la justice et de l’amour, sont absolument dédaignées dans