Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/196

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qu’elle croit être la vérité, définisse ses rapports avec la divinité, précisément dans les mêmes termes que je le fais ? Je ne puis la forcer à changer sa croyance, par des moyens violents, par la ruse, par la supercherie (pseudo-miracles). Si sa croyance est sa vie même, si la proposition est une de celles auxquelles il est impossible de refuser son assentiment, comment pourrions-nous songer sérieusement à le priver de tout cela, et proposer de lui donner autre chose à la place ? Je pourrais tout aussi bien lui retirer le cœur, et offrir amicalement d’en mettre un autre et un meilleur à la place.

Cela pourrait encore se faire si la croyance n’était qu’un mot vide de sens et non la base solide de l’existence humaine.

Mais cette intervention est également impossible pour une autre raison : il n’est pas admissible de tromper un homme ou de le forcer à croire ce qu’il ne croit pas, parce