Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/45

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la santé, qu’il fortifie ; autrement dit, ils s’appuient sur un fait dont la fausseté est reconnue depuis longtemps.

Posez la même question à un fumeur. Demandez-lui ce qui lui a suggéré l’idée de fumer pour la première fois, et ce qui le pousse à persévérer dans cette habitude. La réponse sera la même : « Pour dissiper la tristesse. En outre, c’est un usage universellement répandu, tout le monde fume. »

Une réponse analogue ou très approchante nous serait faite par tous ceux qui fument l’opium, le hachich, ou se font des injections de morphine : « Pour dissiper les pensées noires, pour exciter l’activité cérébrale, » enfin « parce que tout le monde le fait ».

On pourrait donner des motifs semblables sans tomber dans l’absurde, pour expliquer que de se tourner les pouces, siffler, fredonner des chansons, par exemple, en un mot, s’amuser par l’un ou l’autre des mille moyens