Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

son, et Akoulina s’ingéniait à trouver chaque fois une nouvelle cause au retard de son mari. Elle essayait de se tranquilliser, mais elle n’y parvenait guère. Elle avait le cœur bien gros, et se sentait incapable de travailler aux préparatifs de la fête du lendemain.

D’autant plus se torturait-elle, que la femme du menuisier assurait avoir vu elle-même un homme en tout semblable à Iliitch se diriger vers l’avenue, puis tourner bride.

Les enfants, eux aussi, attendaient leur petit père avec une impatience mêlée d’inquiétude, mais pour d’autres raisons. Anioutka et Nachka étaient restées sans chouba, et sans caftan qui leur permit, au moins à tour de rôle, de sortir dans la rue, et par suite elles étaient obligées de jouer tout près de la maison, vêtues seulement de leurs robes. Leurs rapides allées et venues dérangeaient incessamment les habi-