Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/123

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par un trou dans le grenier ; et, quoiqu’elle ne vit absolument rien, elle ne pouvait s’en arracher pour retourner chez la barinia.

Agafia Mikhaïlovna, l’ancienne femme de chambre de la vieille barinia, demandait du thé pour calmer ses nerfs et pleurait. La babouchka[1] Anna, de ses habiles mains potelées, tout imprégnées d’huile d’olive, disposait le petit cadavre sur la table. Les femmes se tenaient près d’Akoulina et la contemplaient en silence. Blottis dans le coin, les enfants, en contemplant leur mère, poussaient des cris perçants, puis se taisaient, et, les yeux de nouveau levés vers elle, se renfonçaient encore plus dans leur coin.

Les gamins et les moujicks, groupés autour du perron, regardaient, le visage terrifié, à

  1. Grand’mère.