Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/168

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Lui lâcha prise un peu. Doutlov continua sa prière, lui descendit du poêle, et le veillard entendit le bruit de ses deux pieds frappant le plancher. Doutlov disait toutes les prières qu’il savait, l’une après l’autre.

Il se dirigea vers la porte, dépasse la table et fit battre si fort la porte derrière lui que toute l’isba en fut secouée. Tous continuèrent pourtant à dormir, sauf le grand-père et le petit-fils.

Doutlov priait toujours et tremblait de tous ses membres. L’enfant finit par se rendormir en pleurant et en se pressant contre son grand-père.

Tout se tut de nouveau. Doutlov restait étendu sans mouvement. Les coqs chantaient de l’autre côté du mur, au-dessous de son oreille. Il entendit les poules se remuer ; les jeunes coqs s’essayaient à chanter comme les vieux, mais sans y arriver.