Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/169

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Quelque chose bougea dans les pieds du vieillard : c’était un chat. Il bondit du poêle par terre, sur ses pattes moelleuses, et s’en alla miauler auprès de la porte. Doutlov se leva, et ouvrit la fenêtre. Il faisait sombre et sale au dehors.

Il sortit en faisant le signe de la croix et gagna la cour où étaient les chevaux. On voyait que le patron[1] était aussi passé par là. La jument, au-dessous de l’avant-toit, s’était embarrassée dans son licou ; elle avait renversé le son, et, la jambe en l’air, la tête tournée, elle implorait son maître. Le poulain était tombé sur le fumier. Doutlov le remit sur ses pieds, délivra la jument, lui donna à manger et rentra dans l’isba.

La vieille se levait. Elle alluma la torche.

  1. C’est ainsi que les moujiks appellent le mauvais esprit.