Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/185

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— Michka ! un verre ! cria-t-il. Patron, mon cher ami, ah ! quelle joie, ma foi ! ajouta-t-il en donnant de sa tête ivre dans la charrette.

Il invita moujiks et babas à boire de la vodka avec lui. Les moujiks burent ; les babas refusèrent.

— Mes amis, de quoi pourrais-je vous faire cadeau ? s’écriait Aliokha en étreignant le vieux.

Une marchande se trouvait là, dans la foule, avec son éventaire. Aliokha l’aperçut, lui arracha toute sa marchandise, et jeta le tout dans la charrette.

— N’aie pas peur !… Je… paie… rrr… ai, diable ! fit-il d’une voix pleurarde.

Et sortant de sa poche une bourse pleine d’argent, il la jeta à Michka.

Il s’était accoudé à la charrette et, les yeux mouillés, dévisageait les Doutlov.

— Laquelle est la mère ? demanda-t-il. N’est--