Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Qu’y a-t-il ?

— Arrê-ê-ête !

Ignat s’arrêta. Tout redevint silencieux ; le vent se remit à gronder et à siffler, et la neige, en tournoyant, tomba plus dru dans le traîneau. Le conseilleur s’approcha de nous.

— Eh bien ! qu’y a-t-il ?

— Mais comment, qu’y a-t-il ? Où aller ?

— Qui le sait ?

— As-tu donc les pieds gelés, que tu les remues ?

— Ils sont tout à fait engourdis.

— Tu devrais te mettre en quête. Vois-tu ce feu là-bas ? Ce doit être un campement de Kalmouks. Tu aurais bientôt fait de te chauffer les pieds.

— C’est bien. Tiens donc un peu mes chevaux…