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Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/117

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retier, paya le prix d’achat de la voiture et du cheval, et se dirigea vers la cabane avec son acquisition.

Arrivé à la porte, il s’arrêta et descendit de voiture. Le paysan et les femmes ouvraient de grands yeux. La pensée leur vint bien que le cheval avait été acheté pour eux, mais ils n’osaient le laisser paraître. Le paysan vint ouvrir la porte.

— Qu’as-tu donc en tête ? pourquoi ce petit cheval, mon petit oncle ?

— J’ai acheté le cheval, il était tout à fait bon marché. Aie bien soin qu’il ait pour la nuit du fourrage frais dans le coffret de la voiture.

Le paysan détela le cheval, faucha une bottelée d’herbe, la mit dans le coffret. Élisée, lui, établit son campement sur la route, et quand tout le monde fut endormi profondément, il se leva, fit son paquet, enfila ses bottes, jeta son kaftan sur ses épaules, et se mit en route à la recherche de son frère Jefim Tarassitsch.