Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/171

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la confusion, disait le psaume. Tu leur retires ton esprit, — et ils meurent et retournent en poussière. Tu leur envoies ton esprit, — et alors ils se lèvent et ils renouvellent la face de la Terre, afin que le Seigneur soit loué à jamais dans l’éternité. »

Le visage de la morte était froid et majestueux. Son front était glacé, ses lèvres étroitement serrées. Elle semblait méditer. Comprenait-elle maintenant ces grandes paroles du psalmiste ?


IV


Un mois plus tard, une chapelle en pierre s’élevait sur la tombe de la morte. Sur la tombe du cocher Fédor, il n’y avait que l’herbe d’un vert pâle, croissant sur la butte de terre, le seul signe marquant qu’il y avait là un être humain enterré.

— Ce sera un péché sur ta conscience, Serega,