Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ÉTEINS LE FEU

PENDANT QU’IL EST ENCORE TEMPS



Le paysan Ivan Tscherbakow vivait heureux dans sa ferme. Plein de force et de santé, il était le plus vaillant travailleur du village, et avait, en outre, trois fils pour le seconder. L’aîné avait déjà pris femme ; le deuxième songeait à le faire ; quant au cadet, c’était encore un adolescent, tout occupé du soin de ses chevaux et de ses premiers essais en agriculture.

La mère était une femme de sens, une ménagère habile ; sa bru, d’un caractère doux, était aussi fort appliquée au travail. Personne, d’ailleurs, ne restait oisif dans la ferme, à l’exception du vieux père d’Ivan, qui souffrait de