Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/321

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III. — Le renoncement à son « moi » corporel révèle Dieu dans l’âme de l’homme.

1. Plus l’homme renonce à son « moi » corporel, plus Dieu se révèle à lui. Le corps cache Dieu à l’homme.

2. Si tu veux arriver à connaître le « moi » universel, tu dois, avant tout, apprendre à te connaître toi-même. Et pour cela, tu dois sacrifier ton « moi » au « moi » universel. Sagesse brahmane.

3. Si tu méprises le monde, ce n’est pas un grand mérite. Pour celui qui vit selon Dieu, lui-même et le monde seront toujours rien. ANGÉLUS.

4. Le renoncement à la vie corporelle est précieux, nécessaire et joyeux uniquement lorsqu’il est religieux, c’est-à-dire, lorsque l’homme renonce à lui-même, à son corps, afin d’accomplir la volonté du Dieu qui vit en lui. Mais lorsque l’homme renonce à la vie corporelle, non pour exécuter la volonté de Dieu, mais pour accomplir sa volonté à lui et celle des hommes qui sont pareils à lui, une telle abnégation n’est ni précieuse, ni nécessaire, ni joyeuse, mais uniquement nuisible à lui-même et aux autres.

5. Si vous tâchez de plaire aux hommes pour qu’ils vous