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Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/325

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8. Ce que tu as donné est à toi, ce que tu as gardé est aux autres.

Si tu t’es privé de quelque chose pour le donner aux autres, tu t’es fait du bien à toi-même ; ce bien est à jamais à toi et personne ne peut te le prendre. Mais si ta as gardé ce qu’un autre voulait prendre, tu ne l’as que pour un temps ou jusqu’au moment où tu devras le rendre. Et tu devras sûrement le rendre lorsque la mort sera venue.

9. Serait-il possible de ne pouvoir espérer qu’il viendra un jour où les gens verront qu’il leur est tout aussi facile de vivre pour les autres qu’il leur est facile de mourir à la guerre dont ils ne connaissent pas la cause ? Il suffit aux hommes d’avoir à cet effet un peu plus de force d’esprit et un peu plus de conscience. BRAUN.

V. — L’homme qui emploie toutes ses forces à satisfaire uniquement ses besoins bestiaux, détruit sa vraie vie.

1. Si l’homme ne pense qu’à lui-même et cherche partout son profit, il ne peut être heureux. Si tu veux réellement vivre pour toi-même, vis pour les autres. SÉNÈQUE.

2. Pour comprendre combien il est indispensable de renoncer à la vie corporelle pour la vie spirituelle, il suffit de se représenter combien serait terrible et répugnante