Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/370

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est non seulement utile, mais encore utile au moment où la Providence le lui envoie. MARC-AURÈLE.

8. L’homme qui ne reconnaît pas la bienfaisance des souffrances, n’a pas encore commencé à vivre de la vie raisonnable, c’est-à-dire de la vraie vie.

IV. — Les maladies n’entravent pas la vraie vie, mais y aident.

1. Rien qu’en voyant combien sont faibles et souvent mauvais ceux à qui tout réussit dans la vie, qui se portent toujours bien, qui sont riches, qui ne connaissent ni les offenses, ni les humiliations, on voit combien les épreuves sont indispensables à l’homme. Et nous nous plaignons de devoir les supporter !

2. Il n’est point de maladie qui puisse empêcher l’accomplissement du devoir. Si tu ne peux pas servir les hommes par tes travaux, sers-les par l’exemple de patience et d’amour.

3. Il y a une histoire où l’on conte qu’un homme a été puni, à cause de ses péchés, par l’impossibilité de mourir. On peut dire sûrement que si l’homme avait été puni par l’impossibilité de souffrir, la punition aurait été tout aussi pénible.