Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/63

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mais agis envers tout ce qui vit comme tu voudrais que l’on agisse envers toi-même.

3. Tout ce qui vit, craint les souffrances ; tout ce qui vit, craint la mort. Reconnais-toi non seulement dans un homme, mais aussi dans chaque être vivant ; ne tue pas et ne cause pas de souffrance ni de mort. Tout ce qui vit veut la même chose que toi ; reconnais-toi donc dans chaque être vivant. Sagesse bouddhiste.

4. L’homme n’est pas supérieur aux bêtes parce qu’il les fait souffrir, mais parce qu’il est capable de les plaindre. Et il a pitié des bêtes, car il sent vivre en elles ce qui vit également en lui.

5. La pitié pour tout ce qui vit, est plus nécessaire que tout le reste pour pouvoir avancer vers la vertu. Un homme bon ne peut manquer de pitié. Si un homme est injuste et méchant, il est sûrement impitoyable. Sans pitié pour tout ce qui vit, il ne peut y avoir de vertu. SCHOPENHAUER.

6. On peut se déshabituer de la pitié envers les bêtes. Cela se remarque tout particulièrement à la chasse. Les hommes bons qui y prennent goût, tourmentent et tuent les bêtes sans remarquer la cruauté qu’ils commettent.

7. Le commandement : « Tu ne tueras point » ne se rapporte