Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/136

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La pluie tombe à torrents. Monte dans une grande chambre pour une petite restauration. J’écris, à G... et à ma mère, une lettre que Natte portera demain ; griffonné avec l’encre, la plume et le papier d’un carabinier espagnol, le seul être qui sache la signification de ces mots dans la localité. Repartis dans une éclaircie, enveloppés de manteaux et de couvertures, à quatre heures et demie. La vallée se rétrécit, mais est magnifique jusqu’au bout. — Enthousiasmé. — Je retrouve aux eaux cette couleur bleu neigeux si fréquente en Suisse et en Tyrol. La pluie reprend avec fureur ; nous sommes trempés. Nous prenons, à travers la forêt, un chemin. qui abrège d’une heure d’ici Viella. — Tourné le coin de la vallèe d’Aran. Suivi tout le temps à mi-côte une belle forêt de pins, comme une allée de parc. Mauvais pavé pour descendre sur Vielle, petit tas de maisons couvertes d’ardoises, et situé au carrefour de quatre vallées. Arrivés à sept heures. La po-