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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/18

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Luchon, jeudi, 8 juillet.


En arrivant à Luchon, je me rends chez P... Ils sont tous en course à Saint-Bertrand. Je m’installe à l’hôtel d’Angleterre. Aspect charmant et élégant de Luchon, comparé aux autres eaux des Pyrénées ; belles maisons, jolis hôtels. Monté à la montagne boisée au-dessus de l’établissement des bains. Des allées tracées qui montent en tout sens dans la forêt la relient aux jardins d’en bas. Charmante promenade, et par un beau soleil. Admiré la richesse et la luxuriance de cette végétation de montagnes. Il semble qu’on y sente le mouvement, la circulation de la vie universelle, la sève qui coule à travers toutes choses, la rie abondante, active, fraîche, riva voluptas. Le sol est couvert de plantes de toutes sortes, éclatantes de fraîcheur (comme les arbres dans Lucrèce, crescendi magnum certamen), de toulfes de fougère vigoureusement épanouies qui se mêlent et