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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/22

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nous les chevaux, qui descendent au galop une pente très-difficile. Désordre, tumulte de rocs, de verdure, et d’eaux écumantes. Cela me rappelle la scène où Gœthe place le monologue de Faust fuyant la tentation ; cette magnifique poésie me revient à l'esprit.

Il semble en descendant qu’on se jette tête baissée dans le gouffre de verdure qui s’enfonce au-dessous de soi. Nature sauvage et fraîche de montagne, comme je l'aime ; c’est le glen agrandi. — Deux hêtres, dont l’un pousse droit, et dont l’autre, se divisant en deux branches, se penche sur son fière, l’étreint et l’embrasse de ses deux bras, et ne fait plus qu’un avec lui : la perfection dans l’amour. — En bas, tourné à droite pour aller à la cascade des Demoiselles, jolie petite chute, et dans un entourage plein de délicatesse et de fraîcheur. Neat little woodland recess. Comme la cascade du commencement de Waverley. Nous rentrons à six heures.