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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/34

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sorte recouverts d’une luxuriante végétation. Deux cascades côte à côte, Caroline et Rosalie, qui s’inclinent l’une vers l’autre et se réunissent. Plus haut, la cascade de Solages, d’un seul jet, très-belle aussi. Limite où cesse la végétation ; chemin très-difficile pour les chevaux, hérissé de pierres énormes jetées pèle-mèle. Belle flore de ces sommets. Rhododendrons aux fleurs d’un rouge vif ; touffes de geranium pyrenæum ; plus haut, au bord des lacs, des gentianes bleues et violettes, de charmants petits daphnés roses à l’odeur aromatique ; des myosotis, saxifrages, etc.

À onze heures, on s’arrète pour déjeuner dans une enceinte bordée de rocs nus, couronnée de glaciers, et traversée par un torrent sur le bord duquel on s’assied. Air pur et vif. Sévère salle à manger. On déjeune de bon appétit, et, après une demi-heure de halte, on part pour l’ascension à pied, avec deux guides. La scène devient plus âpre ; nous arrivons au lac