Aller au contenu

Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 34 —

vant ; chemin à peine praticable aux chèvres. C'est très-beau et très-amusant, mais pénible.

On remonte un peu pour arriver au lac Charles, situé immédiatement au-dessus du lac Vert, et au-dessous du lac Bleu. Ce lac est dans un bassin, dont il emplit toute la profondeur, et parfaitement arrondi et régulier. Il est encore couvert de glace. L’aspect est d’une sévérité imposante. Des teintes d’un rose vif sont répandues sur toutes les lignes des sommets nus. Descendus au déversoir du lac jusqu’au dessus de l’endroit où l’eau tombe en cascade pour couler dans le lac inférieur. Bu avec délices de cette eau fraîche, et remis en marche. Nous suivons une pente très-roide. On pose le pied sur des entailles dans le roc, mais qui sont solides ; dès que le pied est assuré et qu’on n’a pas le vertige, ce n’est pas malaisé. Magnifique passage. Immédiatement au-dessous de soi, l’abîme au fond duquel est le lac Vert. Tout en assurant ses pas.