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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/37

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l’œil et presque le corps plongent et planent sur cette grande scène. Nous descendons avec P... très-alertement, sans la moindre hésitation. Il semble que ces passages difficiles animent et rendent plus maître de soi, avec un certain sentiment d’assurance qui relève, grandit et fortifie.

Nous n’allons pas tout à fait jusqu’au lac Vert ; nous tournons à droite pour regagner l’endroit du déjeuner, où nous retrouvons nos chevaux. Nous revenons à pied par le même chemin, et je savoure de nouveau les beautés de la route. Arrêtés en face des deux cascades. Toujours l’attrait de l’eau ; surtout quand on a chaud et soif, et qu’on voit cette eau écumante briller au fond entre la verdure, on voudrait s’élancer à travers ces ondes, ce feuillage, s’en sentir caressé, enveloppé, soutenu. Plus loin, descendus dans la forêt de hètres, voir la cascade des Trois Lurons et celle de Cœur : deux très-belles et hautes