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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/41

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larges glaciers en pente douce. Ils sont divisés en deux par une haute crête de roc qui sépare ceux de la Maladetta de ceux du Néthou ; le pic est couvert de neige jusqu’à sa pointe. Au-dessus du port de la Picade, d’autres glaciers espagnols ; la Forcanade avec de grandes masses de neige ; une raie qui descend le long de ses flancs ; au delà d’autres pics élevés. Immédiatement au-dessous de soi la vallée d'Artigue, belle, charmante et sauvage ; fraîches prairies et sombre forêt de sapins, repaire des ours. Au nord-est, on domine toute la vallée d’Aran, depuis Bosost jusqu'au pied de Viella. Plus au nord, Bacanère ; puis Superbagnères et Céciré ; au delà, aperçu le pic du Midi, le Vignemale, etc. ; enfin, à l’ouest, au-dessus des pentes de l’Entécade, le pâté des beaux et grands sommets qui forment l’arête centrale et culminante de la chaîne, et qui couronnent la vallée du Lys et le lac d’Oo. — Nous restons longtemps assis sur le pic. Les nuages arrivent.