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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/43

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paratifs ; achats de couvertures, de lunettes, de voiles bleus. Un guide déconseille de partir, et augure mal du temps. Couru chez M. Lambrou, dont le baromètre baisse ; il est persuadé que nous ne monterons pas demain matin, et nous conseille, dans ce cas, de filer sur Venasque et Viella. Malgré cela on se décide à partir, et à onze heures et demie on se met en marche ; je suis en retard, et après un earnest shake hands avec G..., je monte à cheval et rejoins au triple galop.

Le temps est lourd, chargé de gros nuages ; nous cherchons à nous distraire de cette grosse préoccupation, à laquelle nous revenons sans cesse, les yeux fixés sur les moindres mouvements de l’atmosphère. Nous sommes treize : six voyageurs, parmi lesquels un petit monsieur noir qui dit être un diplomate allemand. Sept guides. Redonnet Natte, avec son air réfléchi et silencieux, sa figure ridée, sa casquette de côte, parlant peu, détestant le cheval et ne