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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/51

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on y enfonce jusqu'au-dessus du talon. Pente peu rapide d’abord ; on monte parallèlement à la crête de rochers en s’en rapprochant peu à peu. Au bout d’une heure environ, on approche des crevasses, et on s’attache avec des cordes par un nœud coulant autour du corps ; lorsqu’on tire en avant, c’est gênant ; il faudrait des ceintures. En passant les crevasses, il ne faut pas donner de soubresauts ; cela fait perdre l’équilibre à ceux qui suivent. Nous marchons alignés en procession, un guide entre chacun de nous ; Natte en avant, avançant prudemment, un bâton de chaque main, et sondant le terrain de chaque côté. Haltes assez fréquentes ; sucre et eau-de-vie. On rencontre de petites crevasses à peine ouvertes, quelques-unes qu’on tourne, d’autres qu’il faut franchir ; en approchant, on recommande de marcher attentivement et légèrement. Les petites fentes sont les plus dangereuses. En bas de la crête du rocher, au-dessus de nous,