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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/53

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çais ; charmante surprise. Au fond de ce col est une dépression dans la neige qui marque la place d’un lac, qui s’est enfoncé depuis quelques années et a disparu, le lac. Couronné. D’ici, et même avant, la pente du glacier devient très-roide et très-pénible pendant une demi-heure ; on s’arrête souvent pour reprendre haleine.

On quitte enfin le glacier pour franchir le dernier pas, une crête de rochers sur la droite, le fameux Pas, ou Pont de Mahomet, très-élevé, montant extrêmement rapidement, avec des précipices verticaux de chaque côté qui semblent s’élever du sein de la neige. Il faut passer séparément et prudemment. Ce serait impossible pour qui aurait le vertige. Arête extrêmement étroite, parfois comme une lame de couteau, formée de pierres d’inégale hauteur ; il faut passer tantôt à califourchon, tantôt en s’accrochant des pieds et des mains, soit pour gagner le sommet de la