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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/66

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Luchon, mardi, 20 juillet.


Ce matin, le beau temps se déclare ; les vapeurs qui depuis deux jours couvrent les montagnes, se déchirent, laissent voir l'azur, et flottent en lambeaux d'écharpes sur leurs flancs. Le soleil vient éclairer les courses. L’allée d’Ètigny s’emplit d'équipages et de cavaliers. G... et P... partent avec ces dames ; je les rejoins au galop. J’ai souscrit pour 20 francs, ce qui donne droit d’aller se griller au premier chef sur trois planches soutenues par quatre poteaux qu’on appelle des tribunes. Le champ, de course est au milieu de la vallée, dans les prairies nouvellement fauchées et très-vertes. Ces enclos verts semés d’arbres, le mouvement des piétons et des cavaliers, des voitures, les couleurs gaies des toilettes ; toute cette petite scène brillante forme un charmant tableau encadre dans ces majestueuses montagnes éclairées d’une belle lumière. Cazaril et celles à