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Page:Tonnellé - Trois mois dans les Pyrénées et dans le midi en 1858.djvu/73

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reins ! Mais ils n’en gardent pas la trace. Les souillures des hommes s’y fondent et s’y effacent plus vite que leur neige au soleil, et ils demeurent éternellement purs et frais, source éternelle de fraîcheur et de pureté à l’âme qui sait s’y isoler et s’y asseoir.

Déjeuné sur le gazon entre les deux sommets. Gravi les Pales de Burat ; peu élevées. Ici la vue est tournée vers la plaine. Des vapeurs montent de toutes parts, se déchirent par instante, et laissent voir les pentes vertes de la montagne, jusqu’au gros rocher à pic qui domine l’entrée de Saint-Béat. Devant soi, on voit l’abaissement de la montagne vers la plaine, la décroissance en relief ; très-joli effet. La vallée s’élargit, les pentes s’adoucissent et s’écartent jusqu’au delà de Saint-Bertrand, et vont mourir en ‘petits mamelons et en ramifications qui ne se distinguent plus au-dessus de la plaine. Au delà grande surface unie se perdant dans le brouillard ; c’est la plaine qui