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instituteurs. Ceux-ci sont bien payés et fort considérés. Pour obtenir leur position, ils sont obligés de subir des examens sérieux, et le rang qu’ils occupent dans l’estime de leurs concitoyens est tout à fait en rapport avec leur mérite et les fonctions si importantes qu’ils remplissent. Quant aux écoles de demoiselles, elles sont dirigées par des institutrices aidées du concours de quelques professeurs.

En général, les établissements de garçons comptent un grand nombre de pensionnaires et très-peu d’externes, les familles ne demandant pas mieux que de se débarrasser complètement d’enfants très-turbulents, très-difficiles à garder, et qui, une fois en liberté, ne songent qu’à courir au loin ou à tout casser à la maison.

Dans les écoles de demoiselles, il y a, au contraire, peu de pensionnaires et beaucoup de demi-pensionnaires, les parents étant bien aises de passer la soirée avec leurs petites filles, qui, elles, sont douces et sédentaires et ne pensent pas à s’éloigner de leur mère.

Du reste, les pensionnaires des deux sexes se trouvent fort heureux dans les établissements de l’État. Ils sont bien nourris, sainement couchés, ont des cours pour jouer, des jardins pour se promener, reçoivent fréquemment la visite de leurs parents et passent avec eux tous les jours de congé.