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mais une fois nommés, ils oubliaient tout et ne se souciaient plus guère de la volonté et des intérêts des citoyens dont ils se disaient les représentants.

Les députés de la République sociale, sont nommés pour une année seulement, mais ils sont indéfiniment rééligibles, et, comme ils s’efforcent de bien mériter de leurs électeurs, en fait ils sont presque toujours réélus et conservent leur mandat toute leur vie.

Les députés reçoivent de l’État un traitement convenable, mais il leur est interdit de remplir aucun autre emploi ni d’exercer aucune industrie tant que dure leur mandat. Chargés de représenter le Peuple, ils doivent se vouer entièrement à cette tâche et lui consacrer absolument tout leur temps. Tout cumul quel qu’il soit leur est donc défendu, et, quand les citoyens s’aperçoivent qu’un député remplit négligemment ses fonctions et ne leur accorde ni les soins ni le temps nécessaires, ils cessent de le nommer et en choisissent un autre plus diligent.

Une fois élus, les députés de la province ne viennent pas à Paris, mais ils restent dans leurs départements, bien à portée de leurs électeurs, et se rendent au chef-lieu où ils forment une Assemblée délibérante. Ces Assemblées provinciales ont exactement les mêmes droits que celle nommée par les habitants de Paris et résidant