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bilitation n’est jamais complète, leurs enfants du moins font d’honnêtes citoyens et contribuent à la prospérité de la colonie.

Quant aux criminels endurcis qui ne veulent pas se bien conduire, on les considère comme des fous furieux et on les tient enfermés jusqu’à ce qu’ils meurent.

Mais revenons aux Cours d’assises qui jugent les crimes.

Chacune d’elles est composée par dix jurés tirés au sort et par un juge au criminel qui dirige les débats, interroge les accusés et les témoins et prononce l’arrêt.

Ce juge aidé de son secrétaire, instruit d’abord l’affaire, voit s’il y a lieu de poursuivre et rassemble les éléments du réquisitoire. Deux avocats du Gouvernement sont chargés, l’un de présenter la défense de l’accusé, l’autre de démontrer sa culpabilité. Ces deux avocats sont absolument égaux en rang et en prérogatives, et, si le tribunal a quelques préférences, c’est pour celui de la défense.

Après l’interrogatoire de l’accusé, l’audition des témoins et les plaidoiries des avocats, le jury se recueille et rend son verdict et le juge, appliquant la loi dont il donne lecture, prononce une sentence conforme à la décision des jurés. Les accusés déclarés non coupables sont immédiatement mis en liberté et les autres sont expulsés