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ple international, dans une série de chapelles situées au fond du monument. Ces chapelles, que l’on a décorées avec tout le luxe imaginable, sont ornées de peintures représentant les joies et les devoirs du mariage : les jeunes gens courtisant les jeunes filles, les maris protégeant leurs femmes contre le danger et se dévouant pour leur sauver la vie, les femmes conseillant leurs maris, les éloignant de la débauche et les encourageant à se comporter toujours en bons citoyens, enfin des enfants complétant le bonheur des époux et resserrant encore les liens affectueux qui les unissent.

On n’est admis à se marier socialement qu’autant que les époux professent tous les deux le culte socialiste, et qu’ils ont abjuré publiquement et dans le Temple même, toute autre religion. Ces abjurations, qui furent très-nombreuses lors de l’établissement de la République sociale, ont lieu dans les chapelles de la majorité et se font avec le cérémonial décrit dans le paragraphe précédent.

La célébration du mariage est la cérémonie à laquelle la religion socialiste accorde le plus d’importance, et le Gouvernement n’a rien négligé pour la rendre magnifique et l’entourer de tout le prestige de la puissance nationale.

Le jour fixé pour la solennité, un train spécial composé de voitures de gala va chercher la fiancée